2013, c'est au tour des jeunes lecteurs...

2013, c'est au tour des jeunes lecteurs de faire battre leur coeur : lectures et rencontres pour découvrir, se faire plaisir et se retrouver dans les écoles et les bibliothèques de Saint-Paul.

Astèr là

mercredi 9 octobre

à 10h30, médiathèque de Saint-Paul : "Les baobabs amoureux" de Maïwenn Vuittenez, éd. Océan (6-7 ans)

à 15h, bibliothèque du Guillaume : "Iris sans souci" de Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo, éd. Epsilon (6-7 ans)


lundi 30 septembre 2013

Le rideau du vent

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Astèr-là
à 15h 
bibliothèque de Plateau Caillou

Le rideau du vent … ou quand les livres sont des passerelles pour grandir et qu’un écrivain et un illustrateur s’emparent de leurs talents pour nous aider à sortir de la caverne de notre ignorance et de nos peurs. Il y a, chez Agnès de Lestrade et Hippolyte, un délicieux parfum de ré-écriture du mythe de Platon. Peinture naïve aux couleurs pastel, texte aérien, l’album offre un mythe paysager à hauteur d’enfants. Il dit l’importance de triompher de l’Autre « mortifère » si l’on veut que l’univers devienne source de gratification, de « paradis ».   
Un rideau de vent sépare le sommet de l’autre côté : l’obstacle est combattu par tous, y compris par le maréchal-ferrant. D’habitude, le vent soulève les rideaux. Ici, c’est le vent qui fait écran. Pour nous cacher quoi ? Réel danger ou illusion ? Cette histoire de monstruosité ne serait-elle que du vent ?
A cette question, dans la lignée de Platon et d’Alexandre Jollien, l’auteur nous raconte comment la « malédiction d’une faiblesse infligée  peut devenir la chance d’une force créée » …/… On ne naît pas homme, on le devient »1. Baisser les bras ou relever le défi ? Belle question pour chacun d’entre nous !
Plumo, fragile comme un oiseau tombé du nid, va oser la course, par monts et par vaux, pour affronter l’énigme du souffleur de vent. Pour remonter la pente, notre jeune héros utilise sa fragilité. Il laisse à ceux de la caverne leurs kilos de méchanceté, se laisse porter par le souffle, s’élève jusqu’aux sommets pour percer le mystère et apprivoiser l’Inconnu.
Dans la tristesse qu’il accepte de contacter, Plumo touche à l’humanité de celui qui fait figure de monstre. Si différent et pourtant si proche. Ce monstre a des parents… humains ! Plumo découvre le mystère d’un sujet qui s’est inventé son monde à lui pour se protéger du monde. Il s’est enfermé dans sa montagne, coupé des autres. Pour survivre. Marginalisation, exclusion, ségrégation, ghettoïsation, stigmatisation… ces mots sifflent comme des tourbillons. Ils sèment le vent et récoltent la tempête. 
 
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La question de la différence vient précocement dans la tête des enfants qui découvrent la diversité du monde en même temps que ses possibles et ses limites.
Elle est éminemment actuelle pour ceux de nos écoles qui, depuis la loi de 2005, ont à vivre dans les classes avec la question du handicap, de la différence. Le travail d’éducation - en latin, educere : « conduire hors de »… la caverne ( ?) - est à remettre à l’ouvrage à chaque génération. Il a besoin d’ouvrages tels que celui-ci pour qu’on puisse, dès le plus jeune âge, en parler… aux « Ti lecteurs ».
1 Alexandre Jollien, Le métier d’homme, Seuil, 2002

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