2013, c'est au tour des jeunes lecteurs...

2013, c'est au tour des jeunes lecteurs de faire battre leur coeur : lectures et rencontres pour découvrir, se faire plaisir et se retrouver dans les écoles et les bibliothèques de Saint-Paul.

Astèr là

mercredi 9 octobre

à 10h30, médiathèque de Saint-Paul : "Les baobabs amoureux" de Maïwenn Vuittenez, éd. Océan (6-7 ans)

à 15h, bibliothèque du Guillaume : "Iris sans souci" de Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo, éd. Epsilon (6-7 ans)


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mardi 8 octobre 2013

Iris sans souci

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Astèr la :
à 10h30,
 médiathèque de Saint-Paul

« Il était un jardin qu’on appelait la terre ». Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo déclinent le lien « soucial 1 » en plusieurs tableaux. Il y a d’abord Madame Iris qui ne fait que balayer devant sa porte… zéro tracas, donc ! Il y a aussi Monsieur Jasmin qui les prend à son compte. Conclusion : dans son « il » déserte, les encombrants s’entassent. A ce tarif-là « Vivons heureux, vivons cachés ! », le soleil peut-il vraiment briller pour tout le monde ? L’auteur pose aux enfants une question vieille comme l’humanité et pressante comme l’actualité pour amener celle de la construction du lien, de la citoyenneté et des étapes pour s’ouvrir à l’Autre.
Pour Freud, le Verbe est fondateur de la civilisation : « L’homme qui le premier jeta une injure à son ennemi au lieu d’une lance fut le fondateur de la civilisation. »
Dites-le avec des fleurs même lorsque celles-ci s’appellent « soucis ». Des soucis qui sont ici mis en lettres puis en mots : « Dix soucis dits, vois-tu, valent mieux que six soucis tus ». La démarche d’Iris en direction de son voisin, son entreprise de parole amènent une pacification et une transformation d’un côté comme de l’autre. Il est alors question de « réparation » et les soucis ou autres pestes végétales peuvent devenir l’affaire de tous. 
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L’importance de la voie du dialogue pour construire les codes de la route à faire ensemble est aussi mise en valeur par l’illustrateur. Il s’agit bien de « se retrousser les manches » pour que les lettres du BONHEUR puissent s’afficher de part et d’autres des murailles et des tranchées.
Si tu t’associes, même pour six sous, c’est pas sot !  
 
Elgée

1 Philippe Lacadée, Le malentendu de l’enfant,  page 384. 

Portrait : Amélie Billon



Comment vous présenter ?
Je vis en Bretagne, dans le Morbihan où je suis professeur de français dans un petit collège. Quand il me reste du temps, j'essaie d'inventer des histoires, de créer des  univers décalés, curieux ou poétiques et prendre du plaisir avec les mots et leurs sonorités.

Bibliographie:
Eulalie de la grande Rêverie, Des ronds dans l'O
Zo et Lou et les contraires, albin Michel jeunesse
Tais-toi ! Chant d'orties
D'autres parutions à venir pour fin 2013.

  
À qui faites-vous lire vos histoires en premier ?
C'est étrange mais personne ne lit mes histoires avant les éditeurs ou les illustrateurs avec qui je travaille...Il m'arrive toutefois de demander un avis à ma grande fille mais cela reste rare.
Êtes-vous plutôt corne ou marque-page ?
Je suis plutôt marque-page, j'aime en être entourée.
Est-ce vous qui choisissez l’illustrateur ou l’illustrateur qui vous choisit ?
Cela dépend des histoires. Pour Iris sans souci, Coralie m'avait contacté à propos d'un autre de mes textes, qui au final n'était plus disponible alors je lui ai proposé le texte d'Iiris qui convient parfaitement à son univers coloré.
Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu’on a aimés ?
Je pense que c'est important, enrichissant pour l'un comme pour l'autre. La rencontre directe n'est pas toujours facile, mais cela peut-être aussi intéressant de commencer une correspondance ( postale ou mail)... Pouvoir poser plein de questions, comprendre le choix des personnages, dire ce que l'on a préféré et pourquoi...
Comment vous viennent les histoires que vous écrivez ?
Souvent, une image  ou un mot me vient en tête et me donne envie de lui créer une histoire. Je note alors plein de mots sur un carnet et j'attends que le texte vienne... Souvent, je m'arrête et je reprends plus tard, les idées ont eu le temps de germer.