2013, c'est au tour des jeunes lecteurs...

2013, c'est au tour des jeunes lecteurs de faire battre leur coeur : lectures et rencontres pour découvrir, se faire plaisir et se retrouver dans les écoles et les bibliothèques de Saint-Paul.

Astèr là

mercredi 9 octobre

à 10h30, médiathèque de Saint-Paul : "Les baobabs amoureux" de Maïwenn Vuittenez, éd. Océan (6-7 ans)

à 15h, bibliothèque du Guillaume : "Iris sans souci" de Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo, éd. Epsilon (6-7 ans)


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jeudi 29 août 2013

Mais où est-donc passé Lapin Bleu ?

Astèr-la : samedi 7 septembre
à 10h30, bibliothèque de Plateau-Caillou

 
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« Une histoire qui finit bien », écrit l’auteur.
Entre le bleu de la mer et les galets, sur le rivage, il existe pour chacun une plage d’enfance que le poète, l’artiste, arrivent encore à toucher du doigt. Légèrement et profondément. A la manière des vagues qui viennent lécher le sable. Florence Lebouteux, Laurent De Gebhart, allient la poésie de la photo et la simplicité du texte pour une plongée dans un univers où, soudain abandonné à sa solitude, l’enfant s’accroche, le temps d’une peur bleue, à la main qui se présente à lui pour contenir son chagrin. Quelques mots – de maman - suffisent pour éclairer le visage de Ti-Julien.
Lapin Bleu va-t-il enfin montrer le bout de son oreille ? Cette histoire à répétition nous invite, au fil des pages, à une recherche où les photos à hauteur d’enfants, font basculer le monde lorsque le doudou a disparu. L’auteur du « Guide marmaille » fait refaire à Julien, le parcours d’un environnement familier où les paysages, les objets du quotidien réunionnais, les personnes du voisinage deviennent tout à coup suspects de vol ou de recel. Les cars jaunes se transforment en bolides capables de transporter Lapin Bleu à l’autre bout du monde et les piscines en eau dormante, dont il faut se méfier. « Il y a beaucoup d’endroits pour se perdre » dans ce péi.
Lapin bleu sera retrouvé entre l’école et la case, entre le familial et le social, entre l’intime et le public, sur « la ligne de rive » qui, pour l’enfant, se forme progressivement à partir du point d’attache qu’est la maison. Sur cette ligne de rive, la porte, la clôture, le volet roulant de Mr Ah-Thion, la robe de mamie, les jeans des grands frères et sœurs ont encore la même couleur pour l’enfant. La main de Moana, « rive reine », aide l’enfant à « traverser » pour découvrir au bout de la rue, de l’autre côté de la rive, d’autres couleurs, d’autres espaces de « songe ».

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Une histoire qui « finit bien » ou une histoire qui ne fait que commencer ? Un album qui porte en lui les peurs de l’enfance et la difficulté de grandir, pour s’ouvrir à l’Autre. Une problématique au cœur de la production littéraire : « Il y a autour de moi une absence terrible de creux de la main », écrit Romain Gary dans « Gros-Câlin ».



Elgée


Portrait : Florence Lebouteux


Lignes de vie

Après Paris, la Bretagne et la Normandie, c’est en 2002 que Florence Lebouteux s’installe à La Réunion.
Ingénieur agronome, spécialisée en halieutique (sciences et techniques de la mer), elle décide en 2007 de se tourner professionnellement vers un autre secteur : la culture.
Depuis cette date, elle :
Est responsable d’une compagnie de spectacles de conte, Karanbolaz, et travaille avec Sergio Grondin, Shanel Huet, Véronique Insa…
Enseigne l’accordéon diatonique
Est auteur jeunesse aux Editions Orphie 


Publications

« Le Guide Marmaille de La Réunion » (2006),
« Max le requin repenti » (2009),
« Mais où est donc passé Lapin Bleu ? »(2012)


Portrait : questions choisies

Vous souvenez-vous du premier texte que vous avez écrit ?
Comme beaucoup d’enfants je crois, j’ai écrit des histoires dès que j’ai appris à écrire. Quant au premier texte qui m‘a semblé pouvoir être lu par d’autres, c’était un cours de biologie marine raconté à la manière « il était une fois » dans l’idée de captiver mes élèves d’alors. Et ça avait fonctionné.

Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Je viens de terminer « Notre-Dame de Paris » que je n’avais jamais lu. J’adore Victor Hugo.

Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu’on a aimés ?
C’est une très belle rencontre que celle que l’on peut faire avec l’auteur d’un livre que l’on a aimé, car nous avons partagé au préalable un univers, un imaginaire.
Il m’est arrivé aussi, par deux fois, de rencontrer les livres après les auteurs ; c’était la même histoire : des femmes avec lesquelles j’avais vraiment sympathisé et dont j’ai découvert les écrits après, émerveillée par les mots de mes amies. Deux très grands moments.

Comment vous viennent les histoires que vous écrivez ?
Elles viennent souvent de la réalité. Il y a dans la réalité des histoires, des faits, que l’esprit le plus imaginatif n’aurait pu, je crois, inventer. Après, il reste à donner un cadre, à broder, à dérouler, à assembler…

Des endroits préférés pour lire ?
Mon lit, la plage, un banc public…