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à 15h, à la bibliothèque de Bois de Nèfles
L’approche
des contes créoles permet de mettre en évidence l’ensemble
linguistique et culturel que constitue l’archipel des Mascareignes
et c’est donc tout naturellement, qu’Anny GRONDIN Et Sully
ANDOCHE peuvent sortir de leur soubik - la deuxième - une
livraison de textes qui circulent dans le sud-ouest de l’Océan
Indien. Si le conte de Tizan zouer kart nous apprend comment
ce dernier a su conquérir l’immortalité, l’histoire, celle qui
s’enseigne à l’Université nous apprend que ce personnage,
partage avec le Bondyé une autre précieuse qualité :
il est présent en tous lieux, de la Réunion aux Seychelles en
passant par Maurice et Madagascar. A la vitesse du lièvre ou de la
tortue, Tizan aura fait donc le tour des îles avant de faire
le tour de notre île.
Après
avoir côtoyé nos ancêtres, Tizan a connu nos parents et
continue à vivre pour nos enfants. Après 3 siècles de
créolisation, son histoire n’est toujours pas finie. C’est cette
énigme vivante que Anny GRONDIN et Sully ANDOCHE se proposent de
résoudre ici avec la complicité de Ng LAVAL dont l’illustration
donne à voir la malice et l’humour du texte. Leur conte met notre
héros aux prises avec la mort, un personnage qui ne manque pas
d’être effrayant. « La Mor ! Oté, La Mor-la, la pwin
lo zié, la bous ou wa pa, lo pyé i tous pa atèr ziska ».
Mais notre garçon - qui ne manque ni d’air ni de ruse, sait aussi
s’attirer les bonnes grâces de l’Etranger qu’il croise sur son
chemin.
Kitata
kitali / dizan pou dékolé , la lecture de l’album - en
créole, en français ou en anglais grâce à la traduction de Shenaz
PATEL, sinonsa l’audition du CD - vous révèlera comment
Tizan parvient, de décennie en décennie, à repousser La
Mor pour rester parmi nous après un détour par l’Enfer et le
Paradis. Tizan a misé sur les cartes, mais sans prendre un pli.
Kitata Kitali, la formule est magique ! Il ne vous reste
plus qu’à essayer !
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Le Bondyé a un faible pour les
humbles et les âmes généreuses, deux qualités que vous partagez
avec Tizan, n’est-ce pas ? Le conte aide en tout cas à
changer notre regard sur les gramoun rassemblés sous le
pyéd’boi, autour d’un jeu de cartes. Ils s’entraînent
dans l’espoir de battre Sinpyèr. Une façon, qui en vaut
une autre, de gagner son ciel, sur la terre.
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