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Astèr-là
: mercredi 11 septembre
à 15h, à
la médiathèque de Saint-Paul
La
nuit, tous les chats sont gris.
Gris
souris ?
C’est
ce qui pourrait bien arriver à ce chat noir, pas si botté que ça
et qui, à la disparition de sa maîtresse, se retrouve déshérité,
chaviré, chamboulé, affamé et bientôt… embauché ! Un
texte qui va droit au but, qui va droit au cœur. Depuis que je l’ai
découvert, « Je ne pense qu’à chat ! ». Il faut
particulièrement saluer la qualité de l’illustration qui n’est
pas sans rappeler l’humour délicieux de Siné.
Re-visitant
les fables de la Fontaine,
Et
plus précisément celle de « l’âne et du chien »,
Fabienne
Jonca nous offre dans cet album,
Une
façon originale de poser le théor(aime).
Elle y
inscrit en prologue la morale de l’histoire :
« Je
conclus qu’il faut qu’on s’entr’aide ».
Fabienne
Jonca l’a gardé en mémoire.
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De
bêtes affamées, la fable est parsemée,
Mais
à l’entr’aide, en résumé,
L’animal
est peu accoutumé.
Quand
la faim étreint ses entrailles,
Et
que le chien, à son voisin, s’adresse,
Attendant
que sa faim, il reconnaisse
Et
l’aide pour la mangeaille,
En
lui concédant de menus restes, qu’ils soient simples ou délicats
Pourvu
qu’ils soient digestes,
Le
chien ne trouve personne qui se manifeste.
Fabienne
Jonca rétorque à travers siècles à son ami poète
Que
l’entraide en 2013 ne serait pas sornette,
Que
le monde du travail où l’élite sévit dès les petites classes
Porte
en lui autre chose que la lutte des places.
Réplique
optimiste, car, dites-moi,
De
l’âne ou du chien, du surfeur ou du requin,
Quel
animal vorace aura gardé sa courtoisie
Quand,
le faste s’étant enfui,
Il
ne trouve plus à manger, au péi ?
Animal
en voie de distinction,
Ainsi
se vit l’homme, si pareil à Edgar.
A
l’instar des demoiselles souris,
Il
veut faire le pari
D’être
moins avare :
« Je
conclus qu’il faut qu’on s’entr’aide ».
Vraiment,
foi d’animal
Est-ce
« loi de nature »
Ou
délibérément, une question de culture ?
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Il
y a, chez Fabienne Jonca,
Dans
son engagement pour la littérature,
Dans
son invite à la lecture,
Une
aspiration de cette envergure :
Un
devoir de semer, dès l’enfance, les graines de l’utopie
Qui
pourront faire fleurir, demain, chez l’homme,
Plus
de philanthropie.
Elgée