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Astèr-là
Rencontre le mercredi 25 septembre à 10h30,
médiathèque de Saint-Paul
Rencontre le mercredi 25 septembre à 10h30,
médiathèque de Saint-Paul
Anthonin ?
C’est plutôt un nom de garçon que de grenouille ! Peut-être
le nom d’un garçon à l’âge où il porte encore des
grenouillères, un petit âge, celui des grandes peurs. Des
premières.
A
vrai dire, la peur n’a pas d’âge. Le mot dérive d’une
divinité romaine, Pavor, déesse de la panique, dont la simple
évocation terrorisait nos ancêtres. La peur est donc présente
depuis toujours et nous rattrape à chaque « première fois ».
On
peut donc comprendre Anthonin. « Il est à la plage
pour la première fois » et la mer, fille de l’Océan,
est plus grouillante que son étang. Il juge plus sage de rester sur
le sable, avec ses amis, à l’abri de sa casquette pour éviter que
le ciel ne lui tombe sur la tête. Mais c’est compter sans la météo
– imprévisible - qui vient le décoiffer en faisant souffler sur
le confort de ses habitudes, « Château, jeux de ballon et
bain de soleil », un vent de panique : « Ma
casquette ! »
Anthonin
n’a pas pris le temps de réfléchir mais rien de grand ne se fait
sans un peu… d’inconscience. « Sans même y penser, le voilà
dans l’eau ». Et là, quelle surprise ! Commence
pour lui une aventure encore inimaginable quelques instants
auparavant : la rencontre avec un banc d’apogons, une carangue
bleue, un poisson chirurgien, un poisson épervier… qui ne
remplacent cependant pas ses amis, qui ne tardent pas à le
rejoindre. Notre héros découvre un bonheur qui ne manque pas de
sel. Tout baigne ! Le petit garçon s’est dépassé, il est
sorti de lui-même il a vaincu sa peur et se découvre
homme-grenouille, petit homme. Il est heureux, comme un poisson dans
l’eau et n’est pas pressé d’en sortir !
Céline
DEREGNAUCOURT dessine des formes tout en couleurs, tout en rondeurs
dans un univers liquide sinon amniotique.
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Christine VELIA raconte
une expérience initiatique, une première, à l’image de toutes
les autres qui n’en finiront pas de réveiller nos peurs. Des peurs
vertes ou bleues, comme la mer. L’album encourage à la découverte
et aux voyages. La vie n’est pas une eau dormante. Elle est souvent
décoiffante et il faut accepter de perdre la tête - du
moins son couvre-chef - pour oublier la peur et plonger « Au
fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau » selon le mot de
Baudelaire.
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