5 à 7 : le 5 septembre
Selon
la presse locale (JIR du 6 Juillet 2012) « la violence péi
serait plus sensible qu’en métropole » :
195 000 victimes dans notre île pour la période 2009-2010,
des coups qui pleuvent davantage dans les cases, un sentiment
d’insécurité exacerbé. Un bilan qui donne une particulière
actualité à l’essai de Marie Claude BARBIN, un « miroir »
dans lequel l’auteur donne au lecteur la possibilité de
« réfléchir » sur la violence réunionnaise.
L’intérêt
de l’auteure pour cette question n’est sans doute pas sans
rapport avec l’enfance violentée qu’elle raconte dans son roman
autobiographique l’Insensée.[1]
L’auteure
ne s’arrête pas aux faits divers et aux crimes passionnels. Elle
s’intéresse à la violence sous ses formes multiples, une violence
de tous âges celle qui concerne le bébé (le bébé secoué),
l’enfant scolarisé (échec, agressivité), l’adolescent (la
dépression, l’abus de toxiques, la Tentative de Suicide), la
brutalité conjugale (Si tu me quittes je te tue !), la violence
intrafamiliale, la maltraitance du 3ème âge. Le texte se
présente comme une suite d’articles auxquels le lecteur pourra se
reporter directement, dans l’ordre qui lui conviendra.
Nul doute qu’il accordera cependant une attention particulière à l’analyse des drames qui, comme la tragédie du Petit Lys d’amour ont marqué notre actualité récente. Comment « des hommes doux et souriants, d’un naturel affable, pacifique et pas envieux »[2] peuvent-ils soudain basculer dans la monstruosité ? La réponse de l’auteure cible moins l’alcool qui accompagne les passages à l’acte qu’un défaut de parole, un manque de mots capable de transformer une violence secrète, enfouie, refoulée, en barbarie. Mots qui manquent à l’agresseur pour exprimer sa souffrance. Mots qui ne sortent pas, mots coincés dans la gorge d’une victime sommée de se taire et prisonnière de son silence. Mots ravalés de l’accusé prostré dans son mutisme dans le prétoire.
Nul doute qu’il accordera cependant une attention particulière à l’analyse des drames qui, comme la tragédie du Petit Lys d’amour ont marqué notre actualité récente. Comment « des hommes doux et souriants, d’un naturel affable, pacifique et pas envieux »[2] peuvent-ils soudain basculer dans la monstruosité ? La réponse de l’auteure cible moins l’alcool qui accompagne les passages à l’acte qu’un défaut de parole, un manque de mots capable de transformer une violence secrète, enfouie, refoulée, en barbarie. Mots qui manquent à l’agresseur pour exprimer sa souffrance. Mots qui ne sortent pas, mots coincés dans la gorge d’une victime sommée de se taire et prisonnière de son silence. Mots ravalés de l’accusé prostré dans son mutisme dans le prétoire.
L’objet de ce texte est de
sortir du schéma manichéen du Bon et du Méchant pour proposer une
grille de lecture psychopathologique à travers laquelle l’agresseur
est aussi reconnu comme victime. À l’issue de sa première
condamnation Le Petit Lys d’amour, aurait « manifesté
simplement de désir de reprendre ses études de… langues ! »
Pour
en trouver une capable d’exprimer ses maux ?
[2]
Préface de Jean Jacques Morel, Avocat au barreau de Saint-Denis
Marie-Claude BARBIN était des nôtres pour le 5à7 du 29 Août pour notre plus grand plaisir. Nous lui avons donné rendez-vous le 5 septembre, même heure, même enthousiasme.
RépondreSupprimerLa question de la violence dont il sera question le 5 septembre a été amorcée à propos du premier texte présenté lors du 5 à 7 ce mercredi 29 Août. Une perche tendue à l'auteur de "Quand les mots manquent...la violence explose". Elle nous en dira plus le 5 Septembre.
RépondreSupprimerUn débat fort intéressant sur la violence où les mots manquent souvent pour exprimer ses émotions et laisse place à l'agressivité.
RépondreSupprimerPour résumer l'ouvrage de Marie-Claude Barbin :
Violence
souffrance intérieure
la parole est une délivrance
Pat Lavit. ZZK