de Daniel Honoré, édité chez Editions K’A
5 à 7 : 12 septembre
Redona
c’est le nom de la mère créole de Louis. Son père ne lui donne
pas son nom mais ne lui refuse pas son amour. Le vieux Chu-Shao est
fier de son garçon et prie les Dieux du Temple pour qu’il
réussisse à l’école.
Le roman raconte la promotion d’un
jeune bénédictin qu’une enfance difficile ne destinait pas à la
prospérité. Les encouragements de son père, les sacrifices de sa
mère lui permettent de réaliser l’attente parentale. Louis
décroche son BAC. Louis devient professeur. Le voilà fonctionnaire,
un statut qui garantit la vie facile dans la Réunion des années 60.
Un paradis artificiel sur lequel l’auteur porte un regard sans
complaisance. Il nous montre surtout que cette ascension sociale ne
se fait pas sans heurts.
Ce roman peut être lu comme le récit
de ruptures successives.
La séparation entre la père et la
mère.
La distance douloureuse entre la Chine et la Réunion.
Chu-Shao habite la Réunion mais c’est la Chine qui l’habite : un
pays, une langue, une cuisine, des jeux qu’il partage avec ses
camarades de la société Shinoi.
Chu-Shao n’oublie pas la terre de ses ancêtres qu’il rêve de
faire connaître un jour à son fils.
La fracture socio-économique
et culturelle entre les nantis et les laissés pour compte.
Cigarettes (blondes), whisky et petites pépés, Louis est un nouveau
riche. Il parle français. Il se meuble en skaï et en formica. Il
roule en loto
et regarde la télévision. Il a droit aux congés administratifs en
France et aux voitures immatriculées en TT. Louis a tout pour être
heureux.
Le problème c’est que Louis se souvient. De Shao, de
sa maman Sabine, de Tonton Tintin, de la misère partagée avec bon
cœur. La promenade qui le conduit un soir au seuil de la case de Mme
Ignace fait tout basculer. Louis revoit sa nourrice. La déchirure
entre le zoreil péi
qu’il est peut-être devenu et ce monde dont il est issu s’envenime
en dépression.
Militantisme culturel ? Engagement politique ?
Comment sortir de cette impasse ?
Comment faire la « réunion » du
français et du créole, des Gros et des Ptits, des anciens esclaves
et des nouveaux maîtres, de Honoré et de Redona ?Louis
Redona est le premier roman de
Daniel Honoré.
C’est le premier roman en créole : une histoire
d’amour d’un fils pour son père et sa mère, l’histoire
d’amour d’un homme pour une île dont il questionne les zones de
faille.
2013, c'est au tour des jeunes lecteurs...
2013, c'est au tour des jeunes lecteurs de faire battre leur coeur : lectures et rencontres pour découvrir, se faire plaisir et se retrouver dans les écoles et les bibliothèques de Saint-Paul.
Astèr là
mercredi 9 octobre
à 10h30, médiathèque de Saint-Paul : "Les baobabs amoureux" de Maïwenn Vuittenez, éd. Océan (6-7 ans)
à 15h, bibliothèque du Guillaume : "Iris sans souci" de Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo, éd. Epsilon (6-7 ans)
Je ne parle pas le créole, le comprend un petit peu mais je sais que personne ne veut perdre son identité comme Loui Redona alors je dirais que :
RépondreSupprimerLa réussite
est une richesse en soi
nos racines aussi
Pat Lavit. ZZK