2013, c'est au tour des jeunes lecteurs...

2013, c'est au tour des jeunes lecteurs de faire battre leur coeur : lectures et rencontres pour découvrir, se faire plaisir et se retrouver dans les écoles et les bibliothèques de Saint-Paul.

Astèr là

mercredi 9 octobre

à 10h30, médiathèque de Saint-Paul : "Les baobabs amoureux" de Maïwenn Vuittenez, éd. Océan (6-7 ans)

à 15h, bibliothèque du Guillaume : "Iris sans souci" de Amélie Billon-Le Guennec et Coralie Saudo, éd. Epsilon (6-7 ans)


vendredi 5 octobre 2012

Entre Mer de Chine et Océan Indien


de Edith Wong-Hee-Kam, édité chez Orphie
5 à 7 : 10 octobre 

Saint-Paul de la Réunion, le 1er  août 2012
Zazakèl à Siwlane

Chère Madame,
Je finis à l’instant la lecture de votre correspondance avec votre famille et je mesure combien l’aventure réunionnaise a dû être éprouvante pour tous ceux qui, comme vous, ont quitté les collines et les rizières de Meixian dans l’espoir de trouver à la Réunion une vie meilleure.
Cet échange épistolaire nous fait voyager, à bord de « L’impératrice du ciel », sur la Mer de chine, puis dans l’Océan Indien. Nous revivons les angoisses et les surprises d’une traversée qui vous arrache lentement mais sûrement de la terre de vos ancêtres.
Vos lettres nous racontent la Chine et sa spiritualité omniprésente. La Chine de Mao qui fait la guerre au régime de Chang Kaï-Chek, la Chine de l’inégalité entre les garçons et les filles.
Vos lettres nous décrivent la Réunion des années 30. Sous votre plume, le regard que les Créoles portent sur les Chinois est inversé. Vous vous étonnez de la couleur de peau des locaux, de leurs habitudes vestimentaires, de leurs coutumes religieuses.
Ce n’est pas sans tiraillement que vous devez vous résoudre à parler une autre langue, à reporter sur la Vierge Marie votre culte de la déesse Kwonyim. D’un côté, les ancêtres et la Tradition. De l’autre, votre attachement à cette île qui voit naître et grandir vos enfants. Ces courriers qui vont et viennent entre les deux pays, expriment « l’entre-deux » de vos sentiments. Vos récits et descriptions témoignent du choc des cultures, des amours contrariées qui tissent le métissage réunionnais jusqu’au point de non-retour au pays natal. 
Chère Siwlane, les boutiques ont toujours été un lieu incontournable de la vie sociale réunionnaise. On les trouve dans les villages les plus reculés. Les Chinois, nous ne pouvions pas ne pas les fréquenter, mais ce « commerce » dépassait rarement la barrière du comptoir. Vos confidences permettent de lire à cœur ouvert dans le jardin secret de ces immigrants. Merci d’inviter le lecteur à cette promenade familiale.

3 commentaires:

  1. Un roman épistolaire qui, de l'avis même de l'auteur, présente avec nous ce mercredi 10.10. 2012, a aussi pour vocation d'insérer dans notre humanité "arc-en-ciel" un fil conducteur qui aide à tisser les liens et à transformer l'exil et le déracinement en expérience de vie constructive. Elgée

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  2. Edith Wong-Hee-Kam nous a parlé, ce mercredi, de la force du récit. Une voie privilégiée pour s'adresser au lecteur, une manière de le toucher, d'aider les uns à mieux assumer leurs parcours ; de permettre aux autres de déconstruire / reconstruire leurs représentations. "L'essentiel est invisible pour les yeux". Nul doute que son roman nous aide à y voir plus clair, à porter un autre regard sur la communauté chinoise réunionnaise. ZZK

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  3. L'exil est toujours un moment douloureux où les souvenirs de notre pays natal, nos racines nous quittent jamais ! un déracinement certes mais une belle intégration de la communauté chinoise sur une île accueillante et merveilleuse !
    Merci Edith Wong-Kam pour ce bel ouvrage rempli de tendresse et d'humanité !

    Un exil forcé
    Chine jamais oubliée
    Ile d'adoption, La Réunion

    Pat LAVIT ZZK

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